“L’empressement est universel car chacun est en fuite de lui-même” - Friedrich Nietzsche
Nous avons donné la parole à Olga et Delphine pour partager leur passion, c’est au tour de Perrine. J’ai été touché par son intégrité et son enthousiasme. Elle aide d’autres femmes à retrouver la forme avec des idées d’un bon sens ancestral et proclame qu’elles méritent mieux !
Bonne lecture.
Au centre :
L’organisation sociale de sapiens (300 mil ans) nous a forgés tels que nous sommes. Cette organisation a été le sujet de beaucoup de spéculations. À notre tour de spéculer. 🧐
L’omniprésence de rituels de fertilité1 atteste de la fascination des ancêtres pour cette capacité à donner la vie. Mettant la femme au centre du panthéon des mystères les plus sacrés.
Pour eux, la survie et la reproduction était une danse entre la vie et la mort :
Les hommes bravaient la mort, ensemble, pour nourrir et protéger le clan.
Les femmes risquaient leur vie à chaque accouchement, seules, pour que la danse continue.
Femmes et enfants étaient protégés. Une matrice de perdue, tout le clan était fragilisé. Même si certaines étaient des guerrières, c’était un mauvais pari pour le groupe que de les envoyer au combat. Pour la chasse la répartition était probablement plus souple.2
Cette réalité est inscrite dans nos biologies respectives. Imaginer leur quotidien nous aide à comprendre pourquoi certaines femmes d’aujourd’hui vont si mal.
Voici comment je l’imagine :
La sécurité dans le groupe :
Les hommes partent au petit matin, chasser le gros gibier.
Les femmes se réveillent avec les petits et les vieillards. Elles les nourrissent, mangent avec eux, chantent et rient avec eux. Elles posent des pièges et cueillent des fruits. Elles tissent, puisent, tannent, polissent… Elles mangent le fruit de leur cueillette et la viande séchée, en attendant le retour de chasse.
Elles aiment cette sécurité du groupe et la vie avec ces hommes qui les protègent et font en sorte que le clan soit nourri.
Les hommes admirent ces femmes porteuses du mystère de la vie. Elles élèvent les enfants et les réchauffent après la chasse.
Ce portrait apaisé contraste avec celui appris à l’école. Des ouvrages récents3 nous réconcilient avec ces ancêtres qui n’était pas que des chimpanzés guerriers mais aussi des bonobos conciliants.
C’est sur une base de sécurité dans le groupe, je suis persuadée, que nos gènes ont été modelés.
Des changements ( trop ) rapides :
Notre mentalité de pénurie et les conflits d’envergure pour les ressources sont probablement assez récents. Ils coïncident avec la dernière rupture du climat. Cette période de chaos qui dure 1300 ans finit brutalement, il y a 12 000 ans, avec une montée verticale des température et la fonte des glaces.
La méga-faune a disparu et nous avons failli disparaitre. L’agriculture est un plan B dans ce nouveau monde, au climat incertain, où il faut faire des réserves4.
“Voici l'essence de la Révolution Agricole : la capacité de maintenir en vie davantage de personnes dans des conditions moins favorables.” — Yuval Harari
Bienvenus en civilisation.
L’humanité se transforme au pas de course, s’éloignant à chaque étape des conditions de sa formation : chasseur-cueilleur (300 mil ans), agriculteur sédentaire (6 mil ans), ouvrier citadin (150 ans), employé d’une société de services (70 ans) …
Bam, la modernité !
Libérée, déconnectée :
Libérée des contraintes de survie par des machines et de la garde des enfants par des institutions, elle découvre le stress chronique dans sa version moderne : le monde du travail.
Superwoman et superman, elle gère les enfant en retard pour l’école, vieux parents, managers énervés, boss, dossiers, emails, courses, repas, chaussettes qui traînent, crises du couple … Elle retourne au boulot 2 mois après avoir accouché, et tire son lait entre deux réunions. Bonne élève, elle veut prouver qu’elle peut tout faire et tout être, mais ressent un profond malaise. Cette double injonction de réussite familiale et professionnelle l’épuise.
Les derniers maillons du groupe éclatent. La famille rétrécit. Seule ou en couple, elle est coupée des anciens et des autres femmes. Isolée dans la foule, elle a quitté la sécurité du clan. Elle n’est au centre de rien, sauf de sa propre insécurité.
Tout se détraque. Le corps. L’esprit. Le couple. Atomisés. RIP Sapiens et Sapiensette…
Une impasse :
Comme nous tous, elle tente de pallier chaque problème nouveau avec les solutions du moment :
Elle boit des jus antioxydants, mange moins de viande pour la planète et court 8 km le dimanche matin. Même affamée elle grossit.
Elle dort mal et l’insomnie lui met dans les mains un écran lumineux qui dégrade encore son sommeil.
Elle s’échappe du réel avec la distraction des réseaux sociaux et les amitiés virtuelles.
Les fins de mois sont difficiles, l’avenir incertain. C’est rarement le bon moment pour tomber enceinte. Elle a mal avant et pendant ses règles avec une contraception qui bouleverse son cycle.
Elle est angoissée, irritable, migraineuse, a perdu sa joie et cherche du répit dans des béquilles pharmacologiques ( antidépresseurs, anxiolytiques et somnifères ).
Elle vieillit vite, perd ses cheveux, a des boutons. Une industrie prospère grâce aux produits “de beauté” vendus à prix d’or.
On mérite mieux !
“Hier est histoire, demain est mystère, mais aujourd’hui est un cadeau. C’est pour cela qu’on l’appelle le présent” - Maître Oogway – Kung Fu Panda
Retrouve ton équilibre
Même si ta vie n’a plus rien à voir avec celle de tes ancêtres, cherche à y mettre de la sécurité sans te dire que c’est une faiblesse. Ça fait aussi partie de cette belle nature féminine qui fait grandir l’humanité quand elle est respectée.
Comment ? Avec un travail sur toi ( alimentation, sommeil, hormèse, cycles biologiques… ) et vers les autres, vers la communauté.
Si vous voulez en savoir plus sur ce travail, Perrine anime le groupe facebook des Sapiensettes ou sur Instagram.
💡 Beaucoup des malaises de notre modernité retrouvent leurs sources dans un passé oublié. Nous avons besoin de traiter cette amnésie pour nous retrouver nous mêmes.
Pour finir en beauté le père et le fils chantent la déesse de l’Amour.
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Petit traité d'histoire des religions - Frédéric Lenoir
Civilisés à en mourir - Christopher Ryan
Sapiens, une brève histoire de l’humanité - Yuval Harari
Magnifique 😻🙏❤️
Merci pour ce magnifique texte . Une femme a l’usine ou au bureau n’a certainement pas apporté autant à l’humanité que son rôle au sein de la famille depuis des millénaires . Ce qui explique peut être pourquoi le concept de famille en occident doit être détruit. Un individu isolé, coupé de ses racines et de son groupe est plus fragile .