"Voici l'essence de la Révolution Agricole : la capacité de maintenir en vie davantage de personnes dans des conditions moins favorables."
— Yuval Noah Harari
Dans cette première escale de notre voyage, avant de voir ce qui a changé, nous allons voir comment cela a changé.
Il y a une idée de bon sens qui dit qu’avant de modifier quelque chose il faut comprendre son utilité et la cause de son existence, sous peine de payer cher ce manque de prudence ( Principe de Chesterton ou la barrière de Chesterton ).
Ce n’est pas toujours vrai sauf qu’en biologie ça l’est. Et ce, pour une question de temporalité.
Notre vitesse pour transformer nos conditions de vie est bien plus rapide que celle qu’il faut pour s’y adapter.
Pour s’adapter au changement, le vivant a besoin d’un long processus. Les nouveautés apparaissent avec des mutations dues au hasard puis sont sélectionnées et diffusées dans la population, dans un contexte précis et ça prend souvent des milliers d’années.
Décréter un nouveau contexte ( nouvelle normalité ) c’est prendre un risque existentiel.
Vous ne pourrez pas vous opposer ou prendre un raccourci vis-à-vis de ces mécanismes mis en place sur des temps si longs sans en souffrir les désagréments.
Ce coût caché ( notion de trade-off ) est l’apparition de tout un tas de maladies qui n’existaient pas ( ou peu ). C’est un compromis qu’il ne faut pas accepter. On tenté de compenser avec la technologie, une médecine qui propose un traitement pour chaque conséquence :
Prise de poids ? On rétrécit l’estomac.
HTA ? Pilules qui font baisser la tension.
Apnée du sommeil ? Machine à respirer la nuit.
Goutte ? Traitement pour diminuer l’acide urique.
Troubles de l’érection ? Viagra.
Vaisseaux bouché ? Stents.
Cholestérol ? Statines.
Diabète de type 2 ? Médicaments pour faire baisser le sucre …
Ces traitements soignent mais ne s’attaquent pas aux racines du problème. Si on refuse cette conversation sur les causes, le prix ne fera qu’augmenter. Nous poussant dans une impasse où il n’y a pas de sortie par le haut. Si on arrête pas le train on s’épuise à lui courir après.
Quand on regarde ces “progrès” du point de vue de l’individu ils peuvent apparaitre davantage comme un recul.
Exemples de causes possibles qui feront l’objet de billets dans l’avenir :
On passe d’une alimentation variée vers une monoculture de céréales (agriculture): Apparition d’une dénutrition importante ( perte de 20 cm en taille et une diminution du volume des cerveaux ).
On passe d’une alimentation faite d’aliments non transformés vers une alimentation industrielle dite “occidentale” : épidémie de syndrome métabolique.
De singes des pleines on devient des singes des cavernes ( corps couverts et vivant à l’intérieur ) : Apparition d’une carence hormonale diffuse en vitamine D.
On modifie l’éclairage en permettant une lumière blanche qui vient du ciel, la nuit et partout: Dérèglements des rythmes biologiques et troubles du sommeil.
On change notre façon de cultiver les aliments, avec une agriculture intensive et une déplétion des sols : Déficit en micro nutriments et sels minéraux.
On change l’alimentation des animaux dont nous nous nourrissons: Apparition d’un déséquilibre dans les acides gras essentiels avec des désagréments en cascade ( rapport entre Oméga 3 /Oméga 6 ).
On mérite mieux !
On mérite un changement dans notre façon de raconter l’histoire de notre espèce.
On mérite une discussion pondéré sur ce qui a changé et dans quelle mesure cela nous fait du tord. C’est l’étape indispensable avant de discuter de ce que l’on peut faire pour changer cela.
Êtes-vous prêt?
💡 N’essayons pas de tricher avec la biologie mise en place par l’évolution. Nous allons perdre, et nous perdons déjà tous à ce jeu.
Cette idée est inspirée par les biologistes de l’évolution Bret Weinstein et Heather Heying et leur livre : "Guide du chasseur-cueilleur égaré au 21e siècle" .
Pour finir cette lettre en beauté, un peu de la poésie de Charles mise en musique par Serge : Le serpent qui danse.
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